Législatives 2024 : François Hollande souhaite un « désistement républicain » face au RN, Jean-Luc Mélenchon appelle à ne pas faire la « bêtise » de voter pour l’extrême droite (2024)

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LIVE CONTEXTE Ce qu’il faut retenir à l’aube du jeudi 27 juin Ce qu’il faut retenir à la mi-journée Tout le live Ce live est maintenant terminé, merci de l’avoir suivi Ce qu’il faut retenir à l’aube du jeudi 27 juin La question du barrage au Rassemblement national se pose pour les macronistes Sur une possible cohabitation, Marine Le Pen prévient que le titre de «chef des armées» du président est «honorifique» Au second tour, La France insoumise demandera à ses électeurs de ne pas voter RN, assure Jean-Luc Mélenchon Gérard Larcher accuse Aurélien Pradié d’«abandonner ses amis à quatre jours du scrutin» Aurélien Pradié au «Parisien»: «Je n’ai pas rendu ma carte Les Républicains» Le compte en banque du parti Les Républicains est paralysé, les candidats font campagne sans aide financière et sans coordination Pour y voir plus clair après le dernier épisode de la bataille judiciaire entre les cadres de LR et Eric Ciotti Sur l’augmentation du smic à 1600euros, François Hollande diffère du NFP Eric Ciotti est «sûr» que des élus de LR rejoindraient sa coalition avec l’extrême droite si elle n’obtenait pas la majorité absolue François Hollande appelle au «désistement républicain» en cas de risque d’élection d’un candidat RN A «Ouest-France», les syndicats de journalistes réclament une «clarification» à leur direction après un éditorial décrié Giulia Foïs, journaliste et productrice de France Inter, annule sa participation au meeting du Nouveau Front populaire à Lyon A quatre jours du premier tour, comparez les programmes des différents partis Jordan Bardella, au sujet de l’abattage rituel: «Je suis parfaitement disposé à recevoir les cultes dès mon élection» Une nouvelle tribune de scientifiques appelant «à lutter contre le Rassemblement national» Le chantier de l’A69 chamboule les alliances et les soutiens à gauche dans le Tarn L’Allemagne assure de la continuité de la coopération avec la France: «Et, après les élections, nous verrons comment nos relations évoluent» Le contexte References
Législatives 2024: François Hollande souhaite un «désistement républicain» face au RN, Jean-Luc Mélenchon appelle à ne pas faire la «bêtise» de voter pour l’extrême droite (1)

Live terminé

«L’hypothèse de l’arrivée du RN est suffisamment dangereuse pour que je m’engage», a dit l’ex-président de la République, candidat aux législatives. «Jamais aucun électeur «insoumis», j’en suis certain, ne donnera sa voix au Rassemblement national», a déclaré de son côté Jean-Luc Mélenchon.

Le 27/06 à 04:30 L’essentiel

Ce qu’il faut retenir à l’aube du jeudi 27 juin

  • La question du barrage au Rassemblement national se pose dans le camp présidentiel, qui refuse de prendre position avant dimanche. «Il n’y a pas eu encore de premier tour donc, par définition, il n’y a pas de doctrine», a déclaré le premier ministre Gabriel Attal.«Je comprends que ça fait écho à des angoisses et à des questions que se posent beaucoup de Français,[...]mais le moyen le plus sûr de ne pas avoir à choisir entre La France insoumise et le Rassemblement national, c’est de voter dès le premier tour pour nos candidats», a-t-il ajouté.
  • «Chef des armées, pour le président, c’est un titre honorifique puisque c’est le premier ministre qui tient les cordons de la bourse», a prévenu mercredi 26juin Marine Le Pen, interrogée sur une possible cohabitation du chef de l’Etat avec Jordan Bardella. Celui-ci «n’a pas l’intention de lui chercher querelle, mais il a posé des lignes rouges. Sur l’Ukraine, le président ne pourra pas envoyer de troupes», aajoutéla patronne des députés du Rassemblement national dans un entretien au quotidien régionalLe Télégramme.
  • Eric Ciotti est «sûr» que des élus de LR rejoindraient sa coalition avec l’extrême droite si elle n’obtenait pas la majorité absolue. «Je pense qu’il y en a qui nous rejoindrons, qui ne se tromperont pas de combat», a-t-il assuré mercredi sur CNews, en ajoutant:«Je n’imagine pas que certains de mes amis rejoignent une coalition qui comprendrait des communistes, des socialistes et les amis de madame Sandrine Rousseau.»
  • Une nouvelle audience en référé a eu lieu entre 16heures et 19heures mercredi, à la demande de cadres des Républicains opposés à l’alliance avec le Rassemblement national, décidée par Eric Ciotti. Ils réclament que la justice désigne en urgence un «mandataire ad hoc», soit une personne neutre – souvent un administrateur judiciaire – après avoir constaté la carence du président des Républicains, qui n’a pas convoqué le bureau politique malgré une demande en bonne et due forme, selon les conseils de ces cadres, il y a huit jours, ce qui contrevient aux statuts du parti. Une fois ce mandataire désigné, il serait chargé de convoquer le fameux bureau, dont l’ordre du jour contient l’exclusion d’Eric Ciotti.
  • La France insoumise demandera dimanche soir à ses électeurs, à l’issue du premier tour, de ne pas accorder leur vote à des candidats du Rassemblement national au second tour, là où les candidats de gauche ne seront plus présents, a déclaré mercredi Jean-Luc Mélenchon.
  • François Hollande appelle au «désistement républicain» en cas de risque d’élection d’un candidat RN. L’ancien président de la République, candidat aux législatives sous la bannière du Nouveau Front populaire, a de nouveau expliqué sa décision de revenir dans l’arène politique au cours d’un entretien sur BFM-TV. «L’hypothèse de l’arrivée du RN est suffisamment dangereuse pour que je m’engage» afin d’«être utile à mon pays», a-t-il dit. «Il faut éviter que la France ne soit gouvernée par le RN. Ce n’est pas rien», a-t-il déclaré. «Il faut faire rentrer ça dans les têtes (…) Jamais depuis 1945 un gouvernement français n’a été d’extrême droite», a-t-il poursuivi, balayant ceux qui minimisent cette hypothèse alors qu’elle est une réalité dans d’autres pays européens. Il a estimé que le «désistement républicain doit être automatique dès lors qu’il y a un risque d’une élection d’un, ou d’une, député RN», même en cas de triangulaire.
  • Le président du Sénat, Gérard Larcher (LR), a vivement critiquédansLe ParisienAurélien Pradié. Le député sortant du Lot avait affirmé plus tôtdans le même journalqu’à son sens leur parti«n’existe plus», à la suite du ralliement de son président contesté Eric Ciotti au Rassemblement national. En conséquence, M.Pradié se présente aux législatives sous les couleurs de son microparti, baptisé «Du Courage».
  • Les forces de l’ordre anticipent les débordements, assure le préfet de police de Paris, LaurentNuñez. «On se prépare à gérer toutes les configurations. On peut avoir des manifestations de voie publique qui peuvent dégénérer. On s’y prépare», a-t-il affirmé.

Le 26/06 à 14:01 L’essentiel

Ce qu’il faut retenir à la mi-journée

  • Le député sortant du Lot Aurélien Pradié, ancien numéro2 du parti, quitte LesRépublicains, estimant qu’ils sont «dans une situation inextricable. Le gaullisme n’est pas mort, il est plus vivant que jamais, mais LR est mort».
  • Les forces de l’ordre anticipent les débordements, assure le préfet de police de Paris, LaurentNuñez. «On se prépare à gérer toutes les configurations. On peut avoir des manifestations de voie publique qui peuvent dégénérer. On s’y prépare», a-t-il affirmé.
  • Marine Tondelier, secrétaire nationale des Ecologistes, demande à rencontrer les chefs de parti du camp présidentiel. «Je veux que le camp présidentiel m’explique, les yeux dans les yeux, pourquoi ils ne font pas la différence entre l’extrême droite et la gauche», a-t-elle déclaré.
  • Au moins 250000électeurs français à l’étranger ont voté par Internet. Pour rappel, le vote à distance est ouvert depuis hier midi (heure de Paris) et se termine demain à la mi-journée (heure de Paris) pour les Français de l’étranger (plus de 1,5million d’électeurs), qui doivent désigner les députés de onze circonscriptions.

Tout le live

Le 27/06 à 04:30

Ce live est maintenant terminé, merci de l’avoir suivi

Pour retrouver jeudi matin notre nouveau direct consacré à la campagne des législatives, rendez-vous sur la page d’accueil du monde.fr.

Le 27/06 à 04:30 L’essentiel

Ce qu’il faut retenir à l’aube du jeudi 27 juin

  • La question du barrage au Rassemblement national se pose dans le camp présidentiel, qui refuse de prendre position avant dimanche. «Il n’y a pas eu encore de premier tour donc, par définition, il n’y a pas de doctrine», a déclaré le premier ministre Gabriel Attal.«Je comprends que ça fait écho à des angoisses et à des questions que se posent beaucoup de Français,[...]mais le moyen le plus sûr de ne pas avoir à choisir entre La France insoumise et le Rassemblement national, c’est de voter dès le premier tour pour nos candidats», a-t-il ajouté.
  • «Chef des armées, pour le président, c’est un titre honorifique puisque c’est le premier ministre qui tient les cordons de la bourse», a prévenu mercredi 26juin Marine Le Pen, interrogée sur une possible cohabitation du chef de l’Etat avec Jordan Bardella. Celui-ci «n’a pas l’intention de lui chercher querelle, mais il a posé des lignes rouges. Sur l’Ukraine, le président ne pourra pas envoyer de troupes», aajoutéla patronne des députés du Rassemblement national dans un entretien au quotidien régionalLe Télégramme.
  • Eric Ciotti est «sûr» que des élus de LR rejoindraient sa coalition avec l’extrême droite si elle n’obtenait pas la majorité absolue. «Je pense qu’il y en a qui nous rejoindrons, qui ne se tromperont pas de combat», a-t-il assuré mercredi sur CNews, en ajoutant:«Je n’imagine pas que certains de mes amis rejoignent une coalition qui comprendrait des communistes, des socialistes et les amis de madame Sandrine Rousseau.»
  • Une nouvelle audience en référé a eu lieu entre 16heures et 19heures mercredi, à la demande de cadres des Républicains opposés à l’alliance avec le Rassemblement national, décidée par Eric Ciotti. Ils réclament que la justice désigne en urgence un «mandataire ad hoc», soit une personne neutre – souvent un administrateur judiciaire – après avoir constaté la carence du président des Républicains, qui n’a pas convoqué le bureau politique malgré une demande en bonne et due forme, selon les conseils de ces cadres, il y a huit jours, ce qui contrevient aux statuts du parti. Une fois ce mandataire désigné, il serait chargé de convoquer le fameux bureau, dont l’ordre du jour contient l’exclusion d’Eric Ciotti.
  • La France insoumise demandera dimanche soir à ses électeurs, à l’issue du premier tour, de ne pas accorder leur vote à des candidats du Rassemblement national au second tour, là où les candidats de gauche ne seront plus présents, a déclaré mercredi Jean-Luc Mélenchon.
  • François Hollande appelle au «désistement républicain» en cas de risque d’élection d’un candidat RN. L’ancien président de la République, candidat aux législatives sous la bannière du Nouveau Front populaire, a de nouveau expliqué sa décision de revenir dans l’arène politique au cours d’un entretien sur BFM-TV. «L’hypothèse de l’arrivée du RN est suffisamment dangereuse pour que je m’engage» afin d’«être utile à mon pays», a-t-il dit. «Il faut éviter que la France ne soit gouvernée par le RN. Ce n’est pas rien», a-t-il déclaré. «Il faut faire rentrer ça dans les têtes (…) Jamais depuis 1945 un gouvernement français n’a été d’extrême droite», a-t-il poursuivi, balayant ceux qui minimisent cette hypothèse alors qu’elle est une réalité dans d’autres pays européens. Il a estimé que le «désistement républicain doit être automatique dès lors qu’il y a un risque d’une élection d’un, ou d’une, député RN», même en cas de triangulaire.
  • Le président du Sénat, Gérard Larcher (LR), a vivement critiquédansLe ParisienAurélien Pradié. Le député sortant du Lot avait affirmé plus tôtdans le même journalqu’à son sens leur parti«n’existe plus», à la suite du ralliement de son président contesté Eric Ciotti au Rassemblement national. En conséquence, M.Pradié se présente aux législatives sous les couleurs de son microparti, baptisé «Du Courage».
  • Les forces de l’ordre anticipent les débordements, assure le préfet de police de Paris, LaurentNuñez. «On se prépare à gérer toutes les configurations. On peut avoir des manifestations de voie publique qui peuvent dégénérer. On s’y prépare», a-t-il affirmé.

Le 27/06 à 00:27

La question du barrage au Rassemblement national se pose pour les macronistes

La question du barrage au Rassemblement national se pose dans le camp présidentiel, qui refuse de prendre position avant dimanche, tandis que l’extrême droite accuse la gauche de vouloir contester«dans la rue»sa victoire annoncée.

Avant même le premier round, le second tour du 7 juillet est déjà dans toutes les têtes: mercredi, la patronne des Ecologistes, Marine Tondelier, a réclamé aux chefs de la majorité présidentielle des«engagements simples et clairs»de désistement mutuel en cas de triangulaires pour«faire battre les candidats du Rassemblement national». «Lorsqu’un candidat républicain sera opposé à un candidat du Rassemblement national, nous soutiendrons le candidat républicain [...] Et vous?», leur a-t-elle écrit en leur proposant une rencontre.

«Nous le ferons sans aucune attente, sans aucune contrepartie attendue», a renchéri le patron du PS, Olivier Faure, au 20h de TF1, en invitant les macronistes à«rendre la pareille»des appels au vote Macron qu’il avait lancé aux seconds tours des deux dernières présidentielles.

«Il n’y a pas eu encore de premier tour donc, par définition, il n’y a pas de doctrine», leur a indirectement répondu le premier ministre Gabriel Attal, en marge d’un déplacement à Parçay-Meslay (Indre-et-Loire). «Je comprends que ça fait écho à des angoisses et à des questions que se posent beaucoup de Français, [...] mais le moyen le plus sûr de ne pas avoir à choisir entre La France insoumise et le Rassemblement national, c’est de voter dès le premier tour pour nos candidats», a-t-il ajouté.

Mardi, le chef de l’Etat et les cadres de sa majorité avaient semblé se diriger vers un mot d’ordre«ni RN, ni LFI»lors d’une visioconférence, distinguant le mouvement de Jean-Luc Mélenchon des autres partis de l’alliance de gauche. Un participant a toutefois assuré que le président n’avait pas«tranché».

François Bayrou est lui plus catégorique:«Je suis exactement sur la même position qu’ont exprimé une trentaine de responsables politiques de gauche, Bernard Cazeneuve, Manuel Valls, Julien Dray, et qui est de dire en une phrase “Nous ne voterons ni pour un candidat du Rassemblement national, ni pour un candidat LFI”, a expliqué le patron du MoDem sur France 5 mercredi soir.

Le patron d’Horizons, Edouard Philippe, a pour sa part réservé sa position«sur le sujet au soir et au lendemain du premier tour», en disant espérer qu’un«espace central», incluant une partie de la gauche et de la droite, s’impose comme«une alternative»à la«tenaille»entre RN et LFI.

Le président LR du Sénat, Gérard Larcher, a quant à lui prévenu dans Le Parisien qu’il ne pourra«jamais voter pour un candidat RN ou Nouveau Front populaire», visant l’ensemble de l’alliance – socialistes compris et pas seulement LFI –, estimant que«ce qu’ils proposent et ce qu’ils représentent, c’est le contraire de l’intérêt du pays».

Mais à gauche, la stratégie de second tour ne fait pas non plus l’unanimité. Si les socialistes et les écologistes ont signé un appel en faveur d’un désistement pour battre le RN, également paraphé par plusieurs macronistes dont Clément Beaune, les Insoumis verront pour leur part«au cas par cas», a prévenu l’eurodéputée LFI Manon Aubry.

Mercredi soir, Jean-Luc Mélenchon s’est toutefois voulu davantage ferme sur LCI:«Jamais aucun électeur Insoumis, j’en suis certain, ne donnera sa voix au Rassemblement national. Et nous leur dirons que personne n’a à faire cette bêtise, quel que soit son motif», a-t-il déclaré, en précisant que des consignes de vote seraient données dimanche soir après le premier tour de scrutin.

A un mois des JO, l’exécutif s’est en tout cas attaché à montrer qu’il était«prêt»pour cette échéance.«Maintenant, le déroulement est une autre histoire», a mis en garde la ministre des sports, Amélie Oudéa-Castera, en rappelant qu’«il y aura des arbitrages en matière de sécurité, de transport». «Tout ça suppose un peu d’expérience de la gestion de l’Etat», a-t-elle poursuivi, accusant le Rassemblement national de s’être«toujours désintéressé»des JO«ou de n’avoir fait qu’agiter les polémiques», et les Insoumis d’avoir«systématiquement voté contre toutes les lois olympiques»affirmant qu’ils«ne connaissent rien au dispositif de sécurité des Jeux et ont même appelé à une forme de sabotage avec de la grève avant et pendant les Jeux».

Le 27/06 à 00:06

Sur une possible cohabitation, Marine Le Pen prévient que le titre de «chef des armées» du président est «honorifique»

«Chef des armées, pour le président, c’est un titre honorifique puisque c’est le premier ministre qui tient les cordons de la bourse», a prévenu mercredi 26juin Marine Le Pen, interrogée sur une possible cohabitation du chef de l’Etat avec Jordan Bardella.

«Jordan [Bardella] n’a pas l’intention de lui chercher querelle, mais il a posé des lignes rouges. Sur l’Ukraine, le président ne pourra pas envoyer de troupes», a ajouté la patronne des députés du Rassemblement national dans un entretien au quotidien régional Le Télégramme.

Emmanuel Macron avait ouvert le débat sur l’envoi en Ukraine de soldats occidentaux en février, en refusant d’exclure l’option. Il avait d’abord été fraîchement accueilli avant de voir des alliés – République Tchèque, Pologne, Etats baltes notamment – le rejoindre. Certains observateurs considéraient que la question n’était plus de savoir si, mais quand, des soldats européens seront déployés, saluant une«rupture du tabou»et plaidant pour maintenir«l’ambiguïté stratégique»qui consiste à cacher à son ennemi ce que l’on n’est pas prêt à faire.

Lors d’une présentation à Paris de son programme dans le cadre des élections législatives, Jordan Bardella avait indiqué lundi qu’il faisait au contraire de«l’envoi de troupes [françaises] au sol ukrainien»une«ligne rouge très claire». «Je n’entends pas créer les conditions ou mettre en œuvre»un tel projet, avait-il ajouté, faisant valoir qu’il s’agissait de«[sa] position»et«celle de [son] mouvement»politique.

Si le Rassemblement national, très large favori des sondages, remportait les élections législatives des 30 juin et 7 juillet, une situation de cohabitation entre un président et un gouvernement de couleurs politiques différentes se mettrait en place.

Lors des trois précédentes cohabitations de la Vᵉ République, le président avait conservé de larges pouvoirs en matière de politique internationale et de défense, au nom d’une interprétation de la Constitution octroyant un«domaine réservé»au chef de l’Etat.

Dans son interview pour Le Télégramme, Marine Le Pen a aussi affirmé: «Si nous gagnons les élections législatives, alors oui, probablement, il y aura des manifestations dans les rues», désignant par avance«l’extrême gauche»d’en être«responsable».

Celle qui entend demeurer la patronne des députés RN a par ailleurs fait un parallèle«avec les craintes que provoqua l’arrivée de François Mitterrand au pouvoir en 1981», assurant qu’en cas de victoire,«le monde [ne] va [pas] s’arrêter».

Une réponse aux propos d’Emmanuel Macron, qui a renvoyé dos à dos les«deux extrêmes»en début de semaine, affirmant que les programmes du RN comme du Nouveau Front populaire à gauche mèneraient«à la guerre civile».

Le 26/06 à 21:35

Au second tour, La France insoumise demandera à ses électeurs de ne pas voter RN, assure Jean-Luc Mélenchon

La France insoumise (LFI) demandera dimanche soir à ses électeurs, à l’issue du premier tour des élections législatives, de ne pas accorder leur vote à des candidats du Rassemblement national (RN) au second tour, là où les candidats de gauche ne seront plus présents, a déclaré mercredi Jean-Luc Mélenchon.

«Jamais aucun électeur “insoumis”, j’en suis certain, ne donnera sa voix au Rassemblement national. Et nous leur dirons que personne n’a à faire cette bêtise, quel que soit son motif», a-t-il déclaré sur LCI, en précisant que des consignes de vote seraient données dimanche soir après le premier tour de scrutin.

Gérard Larcher accuse Aurélien Pradié d’«abandonner ses amis à quatre jours du scrutin»

Le président du Sénat, Gérard Larcher (Les Républicains), a vivement critiqué dans Le Parisien Aurélien Pradié. Le député sortant du Lot avait affirmé plus tôt dans le même journal qu’à son sens leur parti «n’existe plus», à la suite du ralliement de son président contesté Eric Ciotti au Rassemblement national. En conséquence, M.Pradié se présente aux législatives sous les couleurs de son microparti, baptisé «Du Courage».

«Le courage, c’est ne pas abandonner ses amis à quatre jours du scrutin, attaque M.Larcher. Il ne faut pas ajouter de la confusion à la confusion déjà créée par Eric Ciotti. (…) Le courage, dans le contexte politique que nous vivons, n’est pas de se lancer dans une aventure personnelle.»

A ses yeux, par ailleurs, les législatives anticipées ont vocation à consolider l’importance du Sénat dans le fonctionnement des institutions. «Quelle que soit la configuration politique au lendemain des résultats, le Sénat aura un rôle très important de balancier stabilisateur des institutions, de respect de la Constitution, de contrôle du gouvernement et de protection des libertés (…). Cette responsabilité n’a jamais été aussi grande depuis des décennies», estime Gérard Larcher.

Le 26/06 à 20:49

Aurélien Pradié au «Parisien»: «Je n’ai pas rendu ma carte Les Républicains»

L’ancien député du Lot Aurélien Pradié n’est, semble-t-il, pas satisfait de l’interprétation faite de ses déclarations au quotidien La Dépêche. Le journal a titré, ce matin, l’entretien mené avec lui: «Aurélien Pradié quitte LR», mais l’élu a tenu à préciser auprès du Parisien, mercredi soir: «Je n’ai pas rendu ma carte Les Républicains.» «La question de quitter ou de ne pas quitter Les Républicains ne se pose pas puisque, aujourd’hui, le parti tel que je l’ai connu n’existe plus», estime-t-il.

Aurélien Pradié reste donc formellement dans le parti, mais il ne sera pas candidat aux législatives sous cette étiquette, y préférant celle de son microparti: Du courage. Dans le même temps, il appelle d’autres élus LR à le rejoindre et insiste sur sa volonté de construire, au lendemain des élections législatives, un mouvement qu’il qualifie de «gaulliste» à plusieurs reprises auprès du Parisien. «Ce qu’il faut, c’est réinstaller la voie du gaullisme: le rassemblement du peuple», dit-il en conclusion, sans préciser si cela se ferait au sein de la structure actuelle du parti Les Républicains (dont Eric Ciotti reste le président contesté) ou en dehors.

Le 26/06 à 20:36

Le compte en banque du parti Les Républicains est paralysé, les candidats font campagne sans aide financière et sans coordination

Cette audience en référé a été l’occasion d’en savoir plus sur le fonctionnement interne actuel des Républicains. L’un des points à l’ordre du jour de la réunion du bureau politique demandée par les cadres LR était le déblocage du financement du parti et de la campagne électorale. Car les candidats du parti et les candidats Les Républicains: à droite qui ont suivi Ciotti font campagne sans l’aide de LR: pas de prêt, de don en nature ou de coordination.

«Les paiements essentiels, comme les salaires des employés de LR, sont encore assurés, non sans anicroche [car les employés de LR refusent désormais de répondre aux ordres d’Eric Ciotti], a expliqué MeCarine Dupeyron, avocate des cadres LR. Mais le financement de la campagne des Républicains est aujourd’hui empêché par Eric Ciotti, qui a envoyé un mail à la banque du parti interdisant de faire tout paiement sans son autorisation. On viole les statuts. La gestion des fonds revient au trésorier.»

Or ce dernier, Daniel Fasquelle, a choisi son camp: celui de la loyauté à son parti, avec les autres cadres LR, plutôt qu’à son président contesté.

Laura Motet

Le 26/06 à 20:19

Pour y voir plus clair après le dernier épisode de la bataille judiciaire entre les cadres de LR et Eric Ciotti

Une nouvelle audience en référé a eu lieu entre 16heures et 19heures aujourd’hui, à la demande de cadres des Républicains – Annie Genevard, Xavier Bertrand, Daniel Fasquelle, Gérard Larcher, Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez – opposés à l’alliance avec le Rassemblement national, décidée par Eric Ciotti.

Ils réclament que la justice désigne en urgence un «mandataire ad hoc», soit une personne neutre – souvent un administrateur judiciaire – après avoir constaté la carence du président des Républicains, qui n’a pas convoqué le bureau politique malgré une demande en bonne et due forme, selon les conseils de ces cadres, il y a huit jours, ce qui contrevient aux statuts du parti. Une fois ce mandataire désigné, il serait chargé de convoquer le fameux bureau, dont l’ordre du jour contient l’exclusion d’Eric Ciotti.

L’avocat de LR, choisi par Eric Ciotti, et l’avocat personnel de ce dernier s’opposent à cette demande. Ils estiment notamment que les conditions pour convoquer un bureau – à la demande du président ou à la demande du quart des conseillers nationaux – ne sont pas réunies.

Bien que le président des Républicains ait bien reçu quelque 700 lettres de conseillers nationaux demandant la tenue du bureau politique, soit au-delà du quorum, les avocats considèrent que seules 550 sont valables, ce qui est inférieur au quorum, car «certaines lettres ne sont pas signées, d’autres sont des doublons ou ne comportent pas toutes les pages», explique Philippe Prigent, l’avocat de M.Ciotti. Il ajoute qu’il n’y a aucune preuve que les signataires soient encore à jour de leurs cotisations.

Les avocats des cadres de LR, Carine Dupeyron et Matthieu Brochier, ont riposté en rappelant que ces lettres ont été constatées par un huissier et qu’il suffit d’être à jour de ses cotisations depuis moins de deux ans pour pouvoir voter. «Or tous ont été élus en novembre2023, date à laquelle ils étaient à jour, puisqu’il s’agit d’une condition nécessaire pour se porter candidat», ont-ils expliqué.

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Chez Les Républicains: Eric Ciotti et la rupture assumée avec les «chapeaux à plumes»

Publié le 25 juin 2024 à 09h27 Temps de Lecture 4 min.

Laura Motet

Le 26/06 à 20:07

Sur l’augmentation du smic à 1600euros, François Hollande diffère du NFP

Lors de son entretien avec le journaliste Benjamin Duhamel sur BFM-TV, François Hollande a déclaré qu’il estimait «nécessaire» l’augmentation d’environ 14% du smic pour que le salaire minimal légal atteigne 1600euros net mensuels, se ralliant ainsi à une proposition phare du Nouveau Front populaire.

Cependant, l’ancien président souhaite y parvenir «progressivement» et en réduisant parallèlement les cotisations sociales pour les petites et moyennes entreprises. Cette stratégie diffère sensiblement des ambitions affichées par d’autres membres du NFP: devant le Medef, le socialiste Boris Vallaud et l’«insoumis» Eric Coquerel avaient privilégié des aides d’Etat pour les très petites entreprises, à qui seraient aussi proposés des crédits à taux nul, ainsi qu’une facilitation d’accès aux marchés publics.

Le 26/06 à 20:05

Eric Ciotti est «sûr» que des élus de LR rejoindraient sa coalition avec l’extrême droite si elle n’obtenait pas la majorité absolue

Eric Ciotti, dont le parti, Les Républicains, cherche toujours à se débarrasser devant la justice, était sur CNews cet après-midi.

Il s’est dit «sûr» que des élus de LR le rejoindraient dans sa coalition avec l’extrême droite si celle-ci n’obtenait pas la majorité absolue. «Je pense qu’il y en a qui nous rejoindrons, qui ne se tromperont pas de combat», a-t-il assuré, en ajoutant: «Je n’imagine pas que certains de mes amis rejoignent une coalition qui comprendrait des communistes, des socialistes et les amis de madame Sandrine Rousseau».

Le député des Alpes-Maritimes, qui forme «Les Républicains à droite» avec 61autrescandidats soutenus par le Rassemblement national, s’est dit déçu par Laurent Wauquiez, qu’il avait encore soutenu juste avant les européennes du 9juin comme candidat de la droite à l’Elysé en2027. «Il a du talent, mais le talent ne suffit pas. Il faut du courage dans la vie politique», a-t-il affirmé, en ajoutant qu’il faut «saisir les moments historiques».

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Publié le 25 juin 2024 à 09h27 Temps de Lecture 4 min.

Le 26/06 à 19:42 Vos questions

Alors, Ciotti a-t-il convoqué le bureau ?

Requiem

Quel la situation chez LR ?

GarboXWmachine

Bonsoir,

A priori, Eric Ciotti n’a pas convoqué le bureau politique, dont l’objet était de voter son exclusion du parti. A 18h30, heure butoir jusqu’à laquelle il lui était enjoint de le faire, son avocat plaidait au tribunal judiciaire, lors d’une audience en référé – comprendre: une audience où le juge statue en urgence –, pour s’opposer à la convocation d’un tel bureau. Dans le détail, cette audience avait été demandée par les cadres de LR qui s’opposent à l’alliance du parti et du RN pour faire constater au juge la carence de M.Ciotti – qui n’a pas convoqué le bureau politique alors que les statuts l’y contraignaient, selon eux – et demander la désignation d’un mandataire ad hoc, qui lui pourrait organiser ce bureau.
Nous vous donnerons plus de précisions dans la soirée à propos de cette audience.

Laura Motet

Le 26/06 à 19:34

François Hollande appelle au «désistement républicain» en cas de risque d’élection d’un candidat RN

L’ancien président de la République, candidat aux législatives sous la bannière du Nouveau Front populaire, a de nouveau expliqué sa décision de revenir dans l’arène politique au cours d’un entretien sur BFM-TV. «L’hypothèse de l’arrivée du RN est suffisamment dangereuse pour que je m’engage» afin d’«être utile à mon pays», a-t-il dit.

«Il faut éviter que la France ne soit gouvernée par le RN. Ce n’est pas rien», déclare-t-il. «Il faut faire rentrer ça dans les têtes (…). Jamais depuis 1945 un gouvernement français n’a été d’extrême droite», a-t-il poursuivi, balayant ceux qui minimisent cette hypothèse alors qu’elle est une réalité dans d’autres pays européens. Il a estimé que le «désistement républicain doit être automatique dès lors qu’il y a un risque d’une élection d’un, ou d’une, député RN», même en cas de triangulaire.

Et de préciser, sur l’insistance du journaliste, que cela concernerait aussi un candidat de La France insoumise. «Il n’y a pas d’équivalence entre le RN, un parti xénophobe, et une personnalité de gauche qui n’a pas les mêmes positions que moi». Ses anciens ministres Bernard Cazeneuve et Manuel Valls «se trompent» en faisant cette équivalence, selon lui.

Enfin, il a défendu la constitution du Nouveau Front populaire, où le Parti socialiste est promis à une place plus qu’importante qu’il y a deux ans, après l’élection présidentielle. «Ce n’est pas le retour de la Nupes, ce n’est pas le même programme et ce n’est pas le même leader, a-t-il soutenu. Il n’y aura pas 30 députés socialistes, mais peut-être 80 ou 100». Quant à Jean-Luc Mélenchon, «il n’est plus dans le jeu», car «ce n’est pas un homme de consensus».

François Hollande, lui, a assuré qu’il ne «se plaçait pas à Matignon», mais, a-t-il ajouté: dans le cas d’une «Assemblée ingouvernable, je pense que le rôle de personnalités comme moi, compte tenu des fonctions que j’ai occupées, sera de trouver des solutions».

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Publié le 18 juin 2024 à 05h15 Temps de Lecture 4 min.

Le 26/06 à 18:47 Sur le terrain

A «Ouest-France», les syndicats de journalistes réclament une «clarification» à leur direction après un éditorial décrié

L’intersyndicale des journalistes deOuest-France a réclamé, mercredi, à la direction du journal de clarifier sa position, «à l’heure où nous traversons la plus grande crise politique de la VᵉRépublique», selon elle.La CFDT et le SNJ écrivent: «Ouest-France est un journal humaniste, issu de la Résistance, des valeurs réaffirmées par l’Association pour la défense des principes humanistes, qui le détient. La rédaction en chef ne peut pas les brandir uniquement pour communiquer. Elle doit les défendre quand elles sont menacées. S’il ne clarifiait pas sa position aujourd’hui sur cette question, notre journal aurait une responsabilité dans la potentielle accession du RN au pouvoir.»

Cette prise de position a lieu à la suite de la publication, le 23juin, d’un éditorial intitulé «Demain, on rase gratis!». Les syndicats jugent que ce texte manie «amalgames réducteurs et considérations choquantes»: «Cet éditorial survient après d’autres, et tous minimisent la menace du Rassemblement national, en la comparant à celle que pourrait constituer le Nouveau Front populaire. Nous rappelons que le seul vrai danger qui menace la France, c’est celui de l’extrême droite et du fascisme, le camp de la haine et de l’exclusion de l’autre.»

En parallèle, un autre texte, signé par une trentaine de journalistes, circule au sein du journal. Ses auteurs s’alarment: «Il est irresponsable de laisser entendre que le Nouveau Front populaire et le Rassemblement national représenteraient un danger de même niveau. Ces éditoriaux engagent l’image du journal et sa rédaction, ce que nous regrettons. La démocratie humaniste que promeutOuest-Franceest à l’antipode des valeurs du RN.»

La direction du quotidien régional est de nouveau sous pression.La semaine passée, elle affrontait une grève de deux jours, ayant empêché la sortie en kiosque de l’édition du vendredi 21juin. Au cœur des revendications: des questions salariales, mais aussi stratégiques. Rassemblés devant le siège du journal à Rennes (Ille-et-Vilaine), jeudi 20juin, nombre de salariés s’agaçaient déjà du positionnement éditorial du titre.

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Comment les thèmes favoris duRN ont peu à peu colonisé les médias traditionnels

Publié le 26 juin 2024 à 10h33 Temps de Lecture 5 min.

Benjamin Keltz (Rennes, correspondant)

Le 26/06 à 18:36

Giulia Foïs, journaliste et productrice de France Inter, annule sa participation au meeting du Nouveau Front populaire à Lyon

Elle était annoncée pour ouvrir le meeting commun des candidats des quatre circonscriptions de Lyon, ce soir, place Jean-Jaurès. Giulia Foïs, productrice de l’émission «En marge» sur France Inter, a finalement décidé d’annuler sa participation, compte tenu de la polémique attisée par les médias du groupe Bolloré.

«Les temps sont détestables. Les arbitrages, douloureux. @radiofrance emploie 4000 personnes. Je refuse que mes engagements soient utilisés pour leur nuire», a posté la journaliste. La militante féministe a été remplacée pour le meeting de la gauche lyonnaise par Usul, animateur de l’émission «Rhinocéros», sur le média indépendant Blast.

Sa présence avait été dénoncée par la droite et l’extrême droite. «Giulia Foïs qui va chauffer l’estrade d’un meeting mélenchoniste à Lyon sera-t-elle convoquée par la direction de Radio France?», a interrogé sur X Amine El-Khatmi, conseiller laïcité de Valérie Pécresse et ancien président du Printemps républicain, en faisant allusion au licenciement du journaliste de Franceinfo Jean-François Achilli, pour son aide à la rédaction de l’autobiographie de Jordan Bardella.

«Aujourd’hui, il faut poser la question de la neutralité et de la privatisation du service public» a déclaré sur CNews l’essayiste Naïma M’Fadell. «France inter, ils sont tranquilles, ils font ce qu’ils veulent», a ajouté Cyril Hanouna sur Europe1.

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Législatives 2024: comment les médias de Vincent Bolloré orchestrent l’alliance du RN et de la droite

Publié le 16 juin 2024 à 06h29 Temps de Lecture 7 min.

Richard Schittl

Le 26/06 à 18:18 Pour approfondir

A quatre jours du premier tour, comparez les programmes des différents partis

Vous êtes nombreux et nombreuses à nous poser des questions (parfois très précises) sur les mesures que proposent les différents partis politiques.

Le Mondea recensé les positions des quatre grandes formations politiques en lice – Nouveau Front populaire, Ensemble, Les Républicains et Rassemblement national – sur quatorze thèmes, en reprenant les programmes publiés, en sollicitant les partis et en compilant les interventions récentes de leurs chefs de file. Ce comparatif, qui n’est pas exhaustif, a été actualisé le 24juin et sera complété au fil de la campagne.

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Législatives 2024: comparez les programmes des principaux partis

Publié le 27 juin 2024 à 17h00

Le 26/06 à 18:15

Jordan Bardella, au sujet de l’abattage rituel: «Je suis parfaitement disposé à recevoir les cultes dès mon élection»

Invité mercredi sur Europe1, dans l’émission «On marche sur la tête», présentée par Cyril Hanouna, le président du Rassemblement nationala rappelé, au lendemain du premier débat des législatives, les propositions du RNconcernant les binationauxetl’abrogation de la réforme des retraites.

Jordan Bardella s’est par ailleurs exprimé au sujet de l’abattage rituel (halal ou casher) – qui permet aux juifs et aux musulmans qui le souhaitent de consommer une viande répondant à certaines exigences religieuses. «Je souhaite qu’il y ait un étourdissem*nt préalable pour les bêtes qui seraient abattues dans les abattoirs sur le territoire français. Je suis parfaitement disposé à recevoir les cultes dès mon élection, et à envisager des quotas, pour permettre à certains cultes inquiets de pratiquer», a déclaré le président du RN.

Le 26/06 à 17:37

Une nouvelle tribune de scientifiques appelant «à lutter contre le Rassemblement national»

Le collectif Scientifiques en rébellion publie une tribune dans Le Nouvel Obs signée par plus de 2500scientifiques, dont la paléoclimatologue Valérie Masson-Delmotte et Christophe Cassou, climatologue et coauteur du dernier rapport du GIEC, appelant à lutter contre le RN.

«Nous l’affirmons clairement: l’accès au pouvoir de l’extrême droite fait non seulement peser des risques graves sur la recherche et l’enseignement, sur la place accordée aux faits scientifiques dans le débat public, mais elle menace surtout le modèle même de société auquel nous aspirons: une société démocratique où les décisions émergent de débats collectifs, ouverts, libres, respectueux et bien sûr informés», écrivent-ils, en alertant sur les conséquences dans les pays européens où l’extrême droite est arrivée au pouvoir et sur leur «déni des alertes scientifiques concernant l’urgence climatique et écologique».

«Nous dénonçons, ajoutent-ils, le discours dominant qui présente contre toute évidence le Nouveau Front populaire (NFP) comme une menace pour la République, étouffant ainsi toute possibilité de débat démocratique et d’alternance, et favorisant de manière irresponsable l’accession au pouvoir de l’extrême droite.»

D’autres tribunes de scientifiques se positionnant contre l’extrême droite ont été publiées récemment, certaines dans Le Monde. Un collectif de chercheurs, dont plusieurs Prix Nobel, ont appelé à «protéger la liberté et l’objectivité scientifique» en faisant barrage au RN.

Dans une autre tribune, plus de 1000chercheurs, doyens de médecine et patrons des grands instituts comme le CNRS ou l’Inserm rappellent que les découvertes et innovations scientifiques supposent un «brassage de chercheurs et d’étudiants de toutes origines, de toutes religions, de toutes opinions».

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Le RN est-il climatosceptique?

Publié le 26 juin 2024 à 06h30 Temps de Lecture 4 min.

Le 26/06 à 16:50 Sur le terrain

Le chantier de l’A69 chamboule les alliances et les soutiens à gauche dans le Tarn

Dans la 3ecirconscription du département, les élections législatives prennent la tournure d’un référendum sur les grands projets. Au centre de toutes les attentions, le chantier en cours, et très contesté, de l’autoroute A69 devant relier Castres à Toulouse.

Jean Terlier, le député sortant (Renaissance), élu depuis 2017, est un fervent défenseur du chantier. Il préside par ailleurs la commission d’enquête à l’Assemblée nationale sur le montage juridique et financier de l’ouvrage de 53kilomètres.

Face à lui, Julien Lassalle, candidat de La France insoumise investi par le Nouveau Front populaire (NFP), tente de faire valoir le programme de la coalition, qui se positionne pour «un arrêt des grands projets autoroutiers». Cette semaine, il a écrit aux élus du département, en leur affirmant qu’«il est aujourd’hui urgent de trouver le chemin de l’apaisem*nt et du dialogue entre toutes les parties prenantes». Il est «favorable à la mise en place d’un moratoire sur le projet».

Cela n’a pas manqué de provoquer des réactions, principalement à gauche. Dans le sillage du président du conseil départemental, le socialiste Christophe Ramond, la plupart des élus socialistes vont apporter leur soutien à Jean Terlier.

Dans une interview à La Dépêche du Midi, ils estiment que «redémarrer une concertation, c’est à la fois hypocrite, ubuesque et impensable. Le débat a largement eu lieu, il est terminé». Cette position est également défendue par Carole Delga, la présidente de la région Occitanie, socialiste qui s’est toujours déclarée en faveur de l’A69.

En2022, MmeDelga avait par ailleurs soutenu une candidate dissidente à la Nupes, Christelle Cabanis. Cette fois-ci, se rangeant derrière l’alliance à gauche, les socialistes locaux et régionaux, dont MmeDelga, veulent avant tout «faire barrage au RN» et ne présentent donc pas de candidat dissident. Il est vrai que Guilhem Carayon, le candidat de droite désormais soutenu par le Rassemblement national, qui ne présente pas de candidature, a également toujours été un partisan de cette autoroute. Il avait déjà obtenu de très bons scores en2022 et pourrait profiter de ces dissensions à gauche sur la route chaotique de l’Assemblée.

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L’autoroute A69, point de ralliement des opposants aux projets «climaticides»

Publié le 08 juin 2024 à 06h00 Temps de Lecture 4 min.

Philippe Gagnebet Toulouse, correspondant.

Le 26/06 à 16:43

L’Allemagne assure de la continuité de la coopération avec la France: «Et, après les élections, nous verrons comment nos relations évoluent»

La coopération entre les gouvernements français et allemand ne sera pas affectée par l’issue du scrutin des 30juin et 7juillet, a assuré Steffen Hebestreit, porte-parole du gouvernement allemand. «Naturellement, nous travaillons étroitement et en confiance avec la France, notre partenaire le plus important et le plus proche en Europe», a-t-il dit lors d’un point presse, avant d’ajouter: «Attendons de voir ce que donnent les élections. Et après les élections, nous verrons comment nos relations évoluent».

M.Hebestreit a notamment évoqué les conseils des ministres franco-allemands – lesquels réunissent le président et le premier ministre français, le chancelier allemand et tout ou partie des ministres français et allemands –, qui se tiennent une ou deux fois par an, tour à tour en France et en Allemagne.

«Nous restons fondamentalement confiants dans ces formats, qui ont fait leur preuve (…), où les deux pays jouent un rôle important et qui est certainement un format utile pour les relations bilatérales», a-t-il dit. Dimanche dernier, le chancelier allemand, Olaf Scholz, s’était dit «préoccupé» par la perspective d’une victoire de l’extrême droite en France lors des élections législatives anticipées.

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Législatives 2024: vu d’outre-Rhin, l’issue du scrutin menace le moteur franco-allemand d’une «crise extrêmement grave»

Publié le 26 juin 2024 à 12h00 Temps de Lecture 4 min.

  • Ce qu’il faut retenir à l’aube du jeudi 27 juin
  • Ce qu’il faut retenir à la mi-journée

Le contexte

Live animé par Dorian Jullien, Anna Villechenon, Charlotte Herzog, Luc Vinogradoff et Glenn Cloarec

Image de couverture : François Hollande en campagne pour les élections législatives, à Ussel (Corrèze), le 22juin 2024. PASCAL LACHENAUD / AFP

Retrouvez notre direct du mardi 25juin en suivant ce lien.

Retrouvez tous nos articles, analyses et reportages sur la campagne des législatives en cliquant ici.

  • Chronique. «Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon, épouvantails dans leurs camps respectifs»
  • Les faits. Aux Républicains, Eric Ciotti et la rupture assumée avec les «chapeaux à plumes»
  • L’histoire. Dans la 11ᵉcirconscription des Français de l’étranger, l’improbable match entre figures conspirationnistes
  • Décryptage. Jordan Bardella assume un programme remanié et discriminatoire pour les élections législatives
  • Analyse. Au lendemain des législatives, le risque d’un pays ingouvernable
  • Entretien. Pour Laurent Berger, «la première urgence, c’est d’éviter le RN», pas de savoir qui ira à Matignon
  • Synthèse. Comparez les programmes des principaux partis en lice pour les législatives
  • Décryptage. Chez les classes moyennes, un vote marqué par la peur du déclassem*nt
  • Synthèse. Découvrez la liste des candidats aux élections législatives 2024 dans votre circonscription
  • Nos réponses. Les questions pratiques pour voter
  • Ce qu’il faut retenir à l’aube du jeudi 27 juin
  • Ce qu’il faut retenir à la mi-journée

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Législatives 2024 : François Hollande souhaite un « désistement républicain » face au RN, Jean-Luc Mélenchon appelle à ne pas faire la « bêtise » de voter pour l’extrême droite (2024)

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